Innovations non brevetables : liste des critères à connaître

13

Les innovations non brevetables sont un terrain glissant pour les inventeurs. Comprendre les critères qui définissent ces innovations permet de naviguer ce paysage complexe. Certaines créations, malgré leur génie, échappent à la protection juridique des brevets.

Les lois en matière de propriété intellectuelle sont strictes. Les découvertes scientifiques, les méthodes mathématiques, les théories abstraites ou encore les créations esthétiques sont souvent exclues. S’ajoutent à cela les inventions contraires à l’ordre public ou aux bonnes mœurs. Savoir ce qui ne peut être breveté est fondamental pour orienter ses efforts vers des domaines où la protection est possible.

A voir aussi : Labellisation entreprise : pourquoi et comment l'obtenir ?

Qu’est-ce qu’une innovation non brevetable ?

La notion d’innovation non brevetable est définie par le code de la propriété intellectuelle. Elle inclut toute création ne répondant pas aux critères stricts de la protection par brevet. Le INPI (Institut National de la Propriété Industrielle) délivre les brevets en France en se basant sur cette réglementation.

Certains types d’innovations sont systématiquement exclus de la brevetabilité. Les découvertes scientifiques, par exemple, ne peuvent être protégées par un brevet. Il en va de même pour les méthodes mathématiques et les théories abstraites. Ces éléments, bien qu’essentiels à l’avancée des connaissances, ne répondent pas aux exigences de la propriété intellectuelle en matière de brevetabilité.

A découvrir également : Créancier prioritaire : comment déterminer l'ordre de priorité des créanciers ?

Le code de la propriété intellectuelle précise aussi que les créations esthétiques et les inventions contraires à l’ordre public ou aux bonnes mœurs sont exclues de la protection par brevet. Avocats Picovschi, spécialisés en droit de la propriété intellectuelle, expliquent que ces créations peuvent néanmoins bénéficier d’autres formes de protection.

  • Les découvertes scientifiques et les méthodes mathématiques sont non brevetables.
  • Les créations esthétiques sont exclues de la brevetabilité.
  • Les inventions contraires à l’ordre public ou aux bonnes mœurs ne peuvent être brevetées.

Avocats Picovschi soulignent que la compréhension des critères d’exclusion permet de mieux orienter ses efforts dans la recherche de protection adéquate. Le droit de la propriété intellectuelle prévoit différentes formes de protection pour les inventions, allant au-delà des brevets.

Les critères d’exclusion des brevets

Le droit de la propriété intellectuelle stipule que pour qu’une invention soit brevetable, elle doit remplir trois critères fondamentaux : la nouveauté, l’activité inventive et l’application industrielle. En l’absence de l’un de ces critères, l’invention ne peut bénéficier de la protection par brevet.

Critères de brevetabilité

  • Nouvelle : L’invention ne doit pas être antérieurement divulguée au public. Toute publication ou utilisation antérieure rend l’invention non brevetable.
  • Activité inventive : L’invention doit démontrer un niveau d’ingéniosité qui ne serait pas évident pour un professionnel du domaine.
  • Application industrielle : L’invention doit pouvoir être fabriquée ou utilisée dans un quelconque domaine industriel.

Cas particuliers

Certaines catégories d’innovations, même si elles remplissent les critères ci-dessus, sont exclues de la brevetabilité par la loi. Parmi elles :

  • Méthodes de traitement chirurgical ou thérapeutique : Ces méthodes ne sont pas brevetables pour des raisons d’éthique médicale.
  • Logiciels : En Europe, les logiciels en tant que tels ne sont pas brevetables, sauf s’ils apportent une contribution technique supplémentaire.
  • Variétés végétales et races animales : Ces innovations sont protégées par d’autres droits spécifiques, comme les certificats d’obtention végétale.

Les professionnels du droit de la propriété intellectuelle, comme les Avocats Picovschi, peuvent aider à identifier les protections alternatives adaptées à chaque type d’innovation. L’exploitation optimale du droit de la propriété intellectuelle nécessite une compréhension fine de ces critères et des exclusions.

Exemples d’innovations non brevetables

Certaines innovations, bien que novatrices, ne peuvent pas être protégées par un brevet. Ces exclusions sont souvent motivées par des raisons d’ordre public, éthique ou technique.

Méthodes médicales et thérapeutiques

Les méthodes de traitement chirurgical ou thérapeutique ne sont pas brevetables. Le code de la propriété intellectuelle protège ainsi les praticiens de contraintes juridiques qui pourraient limiter l’accès aux soins.

Logiciels et programmes informatiques

En Europe, les logiciels en tant que tels ne sont pas éligibles à la protection par brevet. Si un logiciel apporte une contribution technique supplémentaire, il peut alors être breveté. Cette nuance est essentielle : une simple application commerciale ne suffira pas, mais une innovation technique le pourra.

Variétés végétales et races animales

Les variétés végétales et races animales sont exclues de la brevetabilité. Elles bénéficient toutefois de protections spécifiques comme les certificats d’obtention végétale. Ces certificats assurent aux créateurs de nouvelles variétés une protection similaire à celle des brevets.

Théories scientifiques et découvertes

Les théories scientifiques, les découvertes et les méthodes mathématiques ne sont pas brevetables. Elles sont considérées comme des connaissances fondamentales qui doivent rester accessibles à tous pour favoriser l’innovation et la recherche.

Œuvres de l’esprit

Les œuvres littéraires, artistiques et scientifiques bénéficient de la protection par droit d’auteur. La propriété intellectuelle prévoit ainsi différentes formes de protection adaptées aux caractéristiques spécifiques de chaque création.

innovation technologique

Alternatives à la protection par brevet

Lorsque l’innovation n’est pas éligible à la protection par brevet, d’autres mécanismes juridiques existent pour protéger les créations. Le droit de la propriété intellectuelle prévoit diverses alternatives, chacune adaptée à des situations spécifiques.

Protection par droit d’auteur

La protection par droit d’auteur s’applique automatiquement dès la création d’une œuvre de l’esprit. Elle protège les œuvres littéraires, artistiques et scientifiques, offrant aux créateurs des droits exclusifs d’exploitation et de reproduction.

Protection au titre des signes distinctifs

Les signes distinctifs, tels que les marques, les noms de domaine, les appellations d’origine et les indications géographiques, bénéficient d’une protection spécifique. Cette protection permet de sécuriser les éléments identitaires d’un produit ou d’une entreprise contre les usages non autorisés.

  • Marques : protection du nom ou du logo représentant un produit ou un service.
  • Noms de domaine : sécurisation des adresses Internet.
  • Appellations d’origine et indications géographiques : protection des produits liés à une région spécifique.

Dépôt d’un dessin ou modèle

Le dépôt d’un dessin ou modèle protège le design des produits. Cette protection concerne les aspects esthétiques ou ornementaux, garantissant ainsi aux créateurs une exclusivité sur l’apparence de leurs produits.

Droit de la concurrence

Le droit de la concurrence peut être utilisé pour protéger des innovations non couvertes par la propriété intellectuelle. Il permet de lutter contre les pratiques commerciales déloyales et d’assurer une concurrence équitable sur le marché.